Assassinat du scientifique Fakhrizadeh en Iran : Des taupes dans les rangs des Pasdarans ?
L’assassinat du principal scientifique nucléaire iranien ne passe vraiment au sein de la plus haute hiérarchie sécuritaire de ce pays.
L’élimination de Fakhrizadeh a révélé en effet « des lacunes et des brèches profondes » dans les appareils de protection, de sécurité et de renseignement en Iran.
Il aurait été impossible de mener à bien une telle opération sans des réseaux d’espions et de taupes implantés au plus profond de l’appareil de sécurité et de la communauté du renseignement en Iran.
C’est ce que rapporte le Christian Science Monitor dans une enquête sur l’exécution du scientifique nucléaire principal.
Le journal a interviewé des analystes et des chercheurs qui ont des liens avec l’Iran, et a rapporté que cette liquidation impliquait 12 personnes qui avaient tendu une embuscade au convoi de Fakhrizadeh, composé de quatre véhicules blindés.
Ces détails ont été donnés par un cinéaste, Javad Mogouei, qui a travaillé dans le passé avec le Corps des Gardiens de la Révolution, et dont le récit a été soutenu par des membres de la famille cités par les médias en Iran.
L’équipe d’exécuteurs a utilisé une voiture piégée, une mitrailleuse, des fusils d’assaut et deux tireurs d’élite sur une route rurale à environ 40 km de Téhéran. Les gardes du corps de l’homme exécuté ont été informés par différentes agences de renseignement qu’ils risquaient d’être touchés.
Le général Hossein Dehghan, le conseiller militaire de l’ayatollah Khamenei, a déclaré explicitement que « des brèches, des faiblesses et des infiltrations » ont conduit à cette élimination ciblée.
Un journal français, quant à lui, a rapporté, dans une édition datée d’aujourd’hui que la mitraillette qui a servi à éliminer le scientifique était guidée par un satellite militaire doté d’une très haute précision.
A.O