L’annonce faite ce lundi par Yair Lapid, en marge de la rencontre des six en Palestine occupée, était somme tout attendue. le ministre des Affaires Etrangères de l’entité sioniste y déclarait son soutien à l’illégale occupation marocaine du Sahara Occidental. « Nous contrerons les tentatives d’affaiblissement de la souveraineté marocaine », a-t-il déclaré en effet sans coup férir. Ce soutien, qui était dans l’air depuis belle lurette, ne change toutefois rien du tout à la donne générale. Cette situation de fait accompli, contraire au droit international et à celui des peuples de disposer librement et souverainement de leur destin, perdure en effet depuis la marche verte de 1975 et les accords de Madrid de l’année suivante. Fort heureusement, le soutien sioniste au projet colonial marocain cristallise une sorte de soutien à blanc. Un non-évènement qui s’avère être de nul effet. Que l’on en juge. Que pèse le soutien d’un régime d’apartheid, belliqueux, expansionniste, criminel et terroriste, à l’endroit d’un autre régime qui lui ressemble comme deux goutes d’eau ? Sans doute rien. Il est normal que les bourreaux se serrent les coudes et se protègent mutuellement. En revanche, l’ONU a maintes fois condamné ces deux entités pour leurs activités illégales et leurs doctrines racistes et raciales. Ce n’est pas tout. La tentative d’entrée de l’entité sioniste en tant qu’observateur (et non pas membre observateur, car la différence est de taille entre ces deux qualités), cette tentative opérée avec l’aide et la complicité marocaine a lamentablement échoué. Que pèse dès lors le soutien d’un paria de la société, en train de « génocider » le peuple palestinien au vu et au su de tout… il s’avère carrément être contre-productif. L’intelligence et le bon sens voudraient qu’on se passât de ce genre de soutien gênant. Mais pas le Maroc. Lui, pratique grande échelle le chantage, le trafic de drogue, la surveillance et l’écoute des amis. Sa très mauvaise réputation, désormais de notoriété publique, le dispense en effet de ce genre de scrupules.
Ali Oussi