Conseil des ministres/ Ressources en eau: Tebboune ordonne l’arrêt de tous les forages
Quoi que prématuré de parler de sécheresse en Algérie vu notamment le manque de pluviométrie, les pouvoirs publics semblent prendre les devants, afin d’assurer un approvisionnement régulier en eau potable, en prévision du mois sacré du Ramadhan et la saison estivale.
Le président de la République avait d’ailleurs, de tout temps instruit à l’effet de trouver des solutions « réalistes et urgentes » à la situation actuelle des ressources en eau.
L’une de ses solutions réside en le dessalement de l’eau de mer. Présidant ce dimanche, un Conseil des ministres, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a encore une fois mis l’accent sur « l’urgence » de parachever la réalisation des projets des stations de dessalement d’eau de mer.
Dans le même contexte, le chef de l’Etat a ordonné l’arrêt avec effet immédiat, de tous les forages dans l’objectif de « préserver les ressources souterraines » ainsi que de verser les réserves actuelles dans l’approvisionnement des populations via les réseaux AEP.
Il est également question de « rationaliser » la consommation des eaux des barrages, mais et surtout « équilibrer » sa distribution entre les différentes wilayas du pays.
Les projets, de dessalement d’eau de mer faudrait-il le souligner, sont confiés à Algerian Energy Company (AEC) filiale de Sonatrach, exerçant, notamment, dans la génération de l’Énergie Électrique et le dessalement d’Eau de Mer.
Se rendant sur les chantiers desdites stations, début mars courant, le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar accompagné des cadres de l’AEC a en effet instruit, «à l’effet d’accélérer la cadences des travaux afin de pouvoir livrer ces nouvelles stations dans les délais impartis ».
Initialement, l’entrée en service de la station de Bateau cassé est prévu fin mars courant, alors que la réception des deux autres est prévu en juillet prochain pour la station El Marsa et fin décembre prochain pour la station de Corso d’autant que les spécialistes sont unanimes à affirmer que la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer était l’unique solution pérenne, à même de venir à bout du problème de perturbations de l’alimentation en eau potable.
Pour ce faire, les sociétés Algerian Energy Company (AEC) et l’Entreprise nationale de génie civile et bâtiment (ENGCB), chargées avec l’entreprise Cosider Canalisation de la réalisation de trois stations de dessalement d’eau de mer pour alimenter la capitale, se sont engagées à doubler les efforts pour contribuer à la concrétisation de ce programme d’urgence initié par les pouvoirs publics.
Etant choisie pour piloter le programme d’urgence «Eau 2021», AEC a consacré tout son savoir-faire en matière de management et de gestion contractuelle pour la réalisation de ce programme.
Financièrement parlant, deux tiers du budget de fonctionnement du secteur de l’Energie et des Mines, s’élevant à près de 86 mds DA au titre du projet de loi de finances (PLF 2022), sont dédiés au soutien du coût de dessalement d’eau de mer.
Y.Y
Y.Y