Trafic de drogue en Algérie : Le phénomène « prend de l’ampleur »
Le trafic de la drogue a pris de l’ampleur ces dernières années en Algérie, et les quantités saisies sont témoins de la gravité du phénomène auquel l’Algérie est confrontée.
«Le fléau de la drogue ne cesse de s’étendre dans la société et il menace la santé de nos jeunes. Il est donc indispensable de mettre en œuvre un plan de lutte commun devant impliquer toutes les parties concernées afin d’abord de sensibiliser davantage sur ses dangers», a mis en garde ce mardi, la présidente du comité scientifique du 1er séminaire national sur la drogue qu’abrite l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, Helouane Zouina,
Psychologue clinicienne et présidente du laboratoire pluridisciplinaire en science de l’homme, de l’environnement et de la société, l’intervenante a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer toute une stratégie et des recommandations efficaces pour pouvoir freiner ce fléau.
« Le trafic de drogue risque de prendre de proportions inquiétantes en Algérie», ont mis également en garde les participants à ce séminaire de deux jours, auquel participent de hauts cadres de la DGSN, et de la Gendarmerie nationale, ainsi que des enseignants et experts universitaires (sociologues et psychologues) venus de 19 wilayas du pays.
Selon les statistiques fournies en marge de cette rencontre, le nombre des affaires liées au trafic de drogue et des psychotropes recensé en 2021, connaît «une hausse» par rapport aux deux années précédentes (2020 et 2019).
Durant l’année 2021, les services de sûreté nationale ont enregistré 50.795 affaires de drogue et de psychotropes, dont une quantité de plus de 10 tonnes de cannabis, a été saisie, provenant essentiellement du Maroc.
En effet, « le Maroc poursuit sa politique visant à inonder l’Algérie avec la drogue qui est devenue une menace contre la sécurité et la stabilité nationales surtout qu’elle vise la catégorie la plus vulnérable en l’occurrence nos jeunes », avait relevé la revue El Djeïch, dans l’un de ses numéros.
Le régime du Makhzen instrumentalise, donc, la drogue pour essayer de cacher ses échecs économiques et sociaux.
En fait, la drogue et les psychotropes constituent un business rentable et épanoui au point où ils n’ont pas été affectés économiquement par la pandémie Covid-19 qui a secoué les échanges commerciaux dans le monde.
En mars dernier, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) indiquait que le Maroc, restait le premier producteur mondial de haschich.
Y.Y